Samedi Rouko, notre ville sœur a connu un drame épouvantable. Sur le village de RAKA, un puit d’orpaillage s’est partiellement effondré sur les chercheurs d’or qui étaient au fond du trou. Un jeune du village de PITTENGA est mort et de nombreux blessés sont à déplorer.
Mont-Saint-Aignan International présente toutes ses condoléances à la famille et s’associe à la peine de toute la communauté de Rouko.
Cet événement dramatique est le résultat de la pauvreté qui conduit des jeunes (et des moins jeunes…) à aller prospecter. Les conditions de travail sont trop souvent très rudimentaires : la descente n’est pas sécurisée, les mineurs n’ont pas d’équipements de sécurité… Le travail des enfants n’est pas rare…
Dans la mine se trouvent de nombreux trous, avec des installations plus ou moins solides. Certains ont une structure en rondins de bois pour éviter l’éboulement, un abri pour limiter la chaleur et les risques d’inondations en cas de pluie ; d’autres n’ont qu’une poulie pour remonter le matériel extrait. Chaque trou, creusé entre 25 et 80 mètres, est exploité par un particulier. L’objectif ? Atteindre les 100 mètres, car plus c’est profond et plus l’or est facile à saisir.
En creusant le trou, de la roche est extraite. Après un premier tri, elle est envoyée au « comptoir », à quelques kilomètres. Là, les pierres sont broyées, puis la poudre est passée au tamis pour récupérer de la poussière d’or. À ce stade, 25 % du métal précieux est récupéré. Pour aller plus loin, le reste de poudre est « nettoyé » au mercure, lequel détruit toute la matière sauf l’or. Enfin, l’or est vendu à des négociants qui l’amènent dans les grandes villes.
Il faut rappeler qu’en janvier 2016, notre association avait financé une animation théâtrale concernant l’orpaillage sauvage qui est une plaie pour la jeunesse. Une troupe de 11 artistes avait alors parcouru 5 villages de Rouko pour présenter un spectacle dénonçant les méfaits de cette pratique y compris sur le plan social.
Il reste beaucoup à faire !